Extrait des propos de ALAMINE OUSMANE MEY, Ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, à l’issue de la cérémonie officielle de distribution des matériels aux bénéficiaires du PROLAC, le 12 juin 2025.
C’est d’abord avec un sentiment de très grande satisfaction que je me retrouve ici à Kousseri, dans le département du Logone et Chari, en relation avec une activité de distribution de matériels et d’équipements à travers le Projet de Relance et de Développement de la Région du lac Tchad. Cette activité est aussi la manifestation de l’engagement politique, la volonté du chef de l’État d’apporter un soutien aux populations faisant face aux défis sécuritaires du fait de Boko Haram, aux défis climatiques, aux hostilités naturelles du fait de l’environnement, dans la perspective d’améliorer les conditions de vie des populations. La région du lac Tchad a été affectée par ces intempéries et ces exactions, mais elle a aussi bénéficié de l’attention du chef de l’État.
Avec l’appui financier de la Banque mondiale, le PROLAC vient donc résoudre en grande partie les problèmes des populations. Aujourd’hui, nous avons remis fort opportunément aux populations bénéficiaires, aux organisations paysannes, aux groupes vulnérables, des matériels en quantité et en qualité, pour leur permettre de renforcer leur autonomie socio-économique. Le PROLAC a permis déjà de réaliser plusieurs travaux de recherche en matière de gestion de la connaissance pour mieux appréhender les problèmes dans ce département et dans la sous-région. Des étudiants, des chercheurs bénéficient des bourses du PROLAC au sein de l’Université de Marous, pour mettre à profit leurs connaissances, pour mieux encadrer la gestion de l’environnement dans notre département. Secondement, nous avons travaillé, à travers le PROLAC, à la réhabilitation de 150 km de route. Aujourd’hui, pratiquer les tronçons Maltam Bodo et Bodo-Makary ou Kousseri-Logone Birni-Zimado, ce n’est plus une préoccupation grave. C’est aujourd’hui une facilité due aux effets, aux actions du PROLAC. Ces activités se poursuivent dans le sens du renforcement des capacités des populations à produire, à s’autonomiser, à cultiver, à pêcher, à réaliser des activités génératrices de revenus. Voilà pourquoi des tricycles, 120 au total, ont été distribués, tout comme des motopompes, des batteuses, des matériels agricoles, pour accompagner la rentrée agricole au moment où les pluies se pointent, à travers des semences, des engrais et des pesticides. Il me semble que les populations qui ont attendu patiemment, avec courage, détermination et résilience, sont servies, parce que constamment les pouvoirs publics, sous l’impulsion du Chef de l’État, ont manifesté leur constant accompagnement auprès de ces populations. Je suis particulièrement touché par le genre qui est également pris en compte dans ces différentes opérations, où des groupes de femmes et de jeunes bénéficient du soutien du PROLAC et peuvent donc, dorénavant, créer eux-mêmes ces groupes de travail autour de l’agriculture, autour de la couture, autour de la transformation des produits de notre région, dans cette dynamique de participation inclusive à l’amélioration du bien-être des populations.
Je voudrais dire que je comprends totalement, intégralement le sentiment exprimé par les populations, les représentants, les autorités religieuses, et bien d’autres acteurs qui ont vu les résultats, ils ont apprécié les résultats, et ils ont également identifié certaines préoccupations qui sont encore résiduelles et qui nécessitent une poursuite de cette action. Premièrement, je dirais que l’on soit serein. Le gouvernement, constamment, régulièrement et continuellement, apportera son soutien à l’amélioration des conditions de vie des populations.
Secundo, je voudrais dire que nous serons les premiers avocats qui feront le plaidoyer pour qu’une phase seconde puisse succéder à cette première phase que nous avons tous appréciée, au vu des résultats en matière de réhabilitation des itinéraires, en matière de renforcement de la gestion de la connaissance autour de la recherche, et surtout en matière de renforcement des capacités économiques des populations qui en attendent encore plus. Nous voulons dire que si ces populations ont réussi et ont réalisé que l’État les soutient, l’État continuera de les soutenir, et nos partenaires, convaincus des options prises par l’État vont continuer à nous accompagner. Nous avons bon espoir qu’une phase 2 du PROLAC pourrait se manifester dans un avenir proche.
